Je ne vais pas faire original en disant que pour moi, le trail rassemble les plaisirs du sport et de la nature.

Ça, c’est la base pour aimer cette activité.

Il y a le plaisir que je prends tout simplement à courir, à me fixer des objectifs pour mieux me dépasser voir les surpasser, à découvrir de nouveaux coins en espérant voir un bouquetin, une marmotte, à fouiner sur le net et en boutique tout ce qui se fait de mieux en matériel, à lire les récits des autres, à dévorer les livres de Kilian Jornet ou à regarder des vidéos de trail sur Youtube.

Kilian Jornet représente tout simplement ce que je trouve de beau et de respectable dans le trail. Sa vision de la montagne, de la compétition, du dépassement de soi et de la communion avec les autres sont l’exemple parfait de ce que j’aimerai vivre à chaque instant, et pas seulement en courant sur un sentier.
La "prière" du trailer selon K. Jornet

Il y a bien sur le plaisir irremplaçable aujourd’hui, d’être tranquille, loin de la ville, du bruit, de la foule et de la circulation, de pouvoir respirer, ressentir cet environnement merveilleux que m’offre la montagne.

Le sport sans l’effort, sans la souffrance et la sensation d'avoir tout donné, sans défi, sans compétition n’est pas vraiment le sport pour moi. Ça tient plus du domaine du loisir.
Si en plus je peux être dans la nature, alors là, c’est un pur bonheur.

A ce bonheur s’ajoute cette sensation de liberté.
La course en montagne, même encadrée par un règlement, une organisation et un parcourt établi, m’offre plein de libertés.
Essentiellement  celle de choisir mon degré d’implication dans ce sport, de choisir ma trace en entraînement, de profiter d’un terrain de jeux sans fin, de ne compter que sur moi-même.

Je vois plusieurs raisons qui font que ce sport peut rapidement devenir exigeant, chronophage et amputer mon budget, des raisons qui le transforment… En sport passion finalement !

Pour moi la base, c’est l’entraînement.

Tous les sportifs prennent plaisir à pratiquer leurs sports mais quand il y a une notion de chronomètre et/ou de classement, la nature du compétiteur qui est en moi prend le dessus. Difficile de me motiver toute l’année si je n’ai pas quelques objectifs bien définis et un gros en fin de saison.
L'objectif, le défi

Une fois les RDV fixés, vient le moment de se remettre en jambe même s’il ne se passe pas une semaine sans sport. Vient le moment aussi de penser aux excès de l’hiver, il n’est pas nécessaire d’avoir une bouée en trail.

Une part de mon plaisir vient de la préparation physique, technique et donc du mental qui est une de mes grandes forces.

Il vient de cette sensation de monter en puissance, de voir mes chronos s’améliorer sur des parcours étalons, de sentir mes appuis en descente reprendre leur assurance et de savoir au final que j’ai les 30, 50 ou 70 km de mon prochain trail dans les jambes et dans la tête.
Être sérieux sans se prendre au sérieux

Mais il n’y a pas que le temps dans les chaussures qui m’apporte du plaisir.
C’est aussi ce qui fait la différence, je pense, entre le sport, et le sport passion.

Pour moi le trail c’est de janvier jusqu’à la dernière compet de l’année.

C’est en plus de la lecture des calendriers et des récits de courses, la découverte des tests de matériels et le plaisir de voir que mon dernier investissement est une réussite.

L’aspect matériel est donc une part importante dans ma pratique du trail. Car il ne faut pas se leurrer, même si je n’atteins pas les coûts d’une saison de compétition en VTT ou en ski de rando, même si je n’aurai jamais le même volume d’entraînement que Sébastien Chaigneau, il faut que je prévoie de changer régulièrement mon matériel. Soit après un bris, une usure trop avancée ou mieux encore, parce que je le veux plus performant.

Préserver mes genoux, et mon dos, profiter d’une semelle précise et d’un sac qui se fait oublier, ne pas avoir ni trop chaud ni trop froid, avoir l'alimentation qui me conviendra le mieux, cette recherche-là m’occupe en dehors des entraînements et j’aime ça.

De l'importance du matériel pour un ultra

Ensuite et pour finir, vient la joie du partage.
Même si le trail est un sport individuel, chaque moment est à partager.

Quand la motivation revient en hiver, j’aime en discuter avec d’autres coureurs, avec ma famille, mes amis, ceux qui me comprennent…

Quand je suis dans une sortie d’entraînement, seul, de croiser un autre trailer et de discuter des réalisations passées ou futures, de matériel, d’un parcours sympa pour le WE d’après…

Quand le chrono est parti et que le nombre de kilomètres restant baisse tranquillement.

Quand vous entendez la respiration de celui qui vous suit, que vous profitez du train de ceux qui vous précèdent et que vous plaisantez devant une situation cocasse.
Quand l'on se motive à tour de rôle, car mon tour viendra ou je me sentirai moins bien c’est certains, et bien sûr, l'entraide, face à un problème matériel, ou une blessure…

Et enfin, quand l’adrénaline est retombée, l’envie de raconter, de montrer ses photos, de rechercher les résultats et les photos sur le net, de parler de la course d’après... De partager.

Tous ces moments sont irremplaçables et c'est comme cela que je vis ma passion pour le trail.

Simple en fait, non ?



Dernière mise à jour : 17 02 2014

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