• PARCE QUE...

    L'immensité de notre terrain de jeux m'empêche de me perdre... Ou que je regarde, je ne vois que beauté... Cette nature arrive encore à me surprendre... Je ne suis rien devant sa force... Parce que j'aime les montagnes et qu'elles me le rendent au centuple.

  • LOIN DEVANT...

    Sur ce chemin, ce sentier qui n'en finit plus de monter, loin devant moi il y aura la satisfaction et le bonheur d'avoir fait ce que je voulais faire... Avancer et finir... Profiter et vivre... Ressentir et partager.

  • DECOUVRIR...

    Cette montagne est là depuis des siècles et des siècles... Ce sentier est le même qu'à mon dernier entraînement... Pourtant il est différent, je suis différent... Mes 5 sens, sans cesse, me font découvrir quelque chose de nouveau... Je reviendrai c'est certains.

  • JUSQU'OU...

    Cette soif de plaisir, cette attirance des défis, cette envie de savoir me mènera-t-elle... Le jour ou la nuit, sous la chaleur ou la pluie, seul ou accompagné, jusqu'où mon corps voudra-t-il bien m’emporter.

  • QUE FAIRE...

    Devant tant de chemin à courir, à parcourir, je veux aller voir plus loin... Quand mes jambes et ma foulée sont heureuses, rien ne peut m'arrêter... Que faire quand chaque virage est une invitation a allé jusqu'au suivant.

  • RIEN, NON RIEN...

    Ce n'est ni la pluie, ni le froid, ni le soleil cuisant qui peuvent m'empêcher d'être au départ... La nature est maîtresse de notre destin et de notre souffrance à venir... Rien, non rien ne me retiendra de prendre du plaisir à jouer avec les éléments.



Deux semaines que mon terrain de jeux est passé des massifs du Haut-Languedoc à ceux autour de Grenoble.

Aujourd'hui je me suis fait plaisir en faisant ma première sortie dans le Vercors.
18.5 Km au départ de chez moi jusqu'à St-Nizier du Moucherotte pour 1150 M de D+. 
Même si la reprise ne fait que commencer, je n'ai pas résisté à l'appel du dénivelé et de la neige tombée récemment !

Et pour illustrer cette sortie... Une p'tite vidéo ;-)


Dans quelques jours, je tirerai ma révérence à une saison 2017 plutôt bien remplie après un ultime trail...
Dans quelques semaines il y aura un nouveau changement pour moi et ma poursuite du trail...


Pour profiter d'une belle journée d'automne dans le massif emblématique de l'arrière pays biterrois, et découvrir ce qui changera pour moi début 2018, j'ai réalisé ce film qui vous donnera envie, je l'espère, de découvrir le fameux Caroux si vous passez dans le coin et de me suivre encore l'année prochaine.


2017 a déjà bien commencé avec mes premiers trails réalisés cet hiver autour de Narbonne et Béziers.

Début juin avait rendez-vous avec mon premier gros défi de l’année présentée dans une p’tite vidéo.

Dans l’univers trail, et plus particulièrement ultra-trail, il y a des courses dont les noms raisonnent comme des légendes. La plus célèbre d’entre elles est bien sur l’UTMB, et puis l’on parle aussi de la Diagonal des fous, de l’UT4M, la Montag’Hard, l’Echappée Belle et …. La 6666 Occitane.

6666 pour le dénivelé, Occitane parce qu’elle se déroule sur les terres du sud, plus précisément à quelques kilomètres au nord de mon chez moi, Béziers. C’est aussi une course sur les terres d’un des plus célèbres ultra-trailer français, Antoine Guillon, l’homme aux 15 participations à la Diagonale des Fous à la Réunion (2 ième en 2017).

En fait, il en est l’organisateur.

Les coureurs qui connaissent ces deux courses leur trouvent d’ailleurs plein de similitudes. Sur le terrain d’abord, caillouteux et cassant, et sur la difficulté, même sur une distance de « seulement » 119 km comparé au 164 Km de la Diago.
La 6666 a sa p’tite réputation.

Donc, au programme, 6666 m de D+ sur 119 Km dans le massif du Haut-Languedoc sous les premières chaleurs du sud.

C’est à 5h00 du matin que je retrouve mes camarades de galère dans le magnifique village de Roquebrun pour un départ à 6h00.

L’organisation est conviviale, Antoine Guillon est là, guide les coureurs pendant que je donne mon sac qui rejoindra la base vie de Mons.
Petit stress à 10 min du départ, impossible de verrouiller l’un de mes bâtons. Me voilà avec un bâton 3 brins qui va se désarticuler X fois durant la course avant qu’un séjour dans l’eau me permette de le bloquer.

6h00, après avoir salué la délégation de la Réunion présente sur la course, le départ est donné en musique.



Premiers Km en montée sur le bitume puis des pistes forestières. Et alors que le soleil se lève, le temps collant laisse échapper les premières gouttes de sueur, pendant que je me fais doubler par des cabris réunionnais et… un gars en claquette à velcro ! Je le retrouverai au KM 60, les pieds en sang mais toujours en course. 
Je reste septique tant qu’à la démarche mais si le règlement de course le permet, pourquoi pas.

Passage à Cabrerolles, puis pas loin du sommet de la Coquillade, sur des sentiers que je connais par cœur, c’est l’un de mes terrains de jeux à l’entrainement. En quittant Lamalou au Km 25 tous les voyants sont au vert, nous entrons dans le Haut-Languedoc. 

Km 30, je commence à discuter avec un coureur, nous échangeons quelques mots. Thomas, pompier en région parisienne fait son premier ultra et rêve de faire la CCC à Chamonix. L’ayant fait en 2012, nous voyageons 
autour du Mt-blanc en discutant , ça fait du bien. L’entente est là, nous sommes partis pour de longues heures ensemble.

En arrivant sur le plateau la moiteur est toujours là, et des orages sont annoncés.

C’est ma première course avec mes nouvelles chaussures Hoka Mafate Speed 2. Cet investissement, sur les conseils de la super équipe de Running Conseils de Béziers, est un choix pour épargner mes genoux sur un terrain très cassant, composé quasi exclusivement de chemins caillouteux. Leur confort est redoutable mais les pierres sont sans pitié, la seule douleur qui ne me lâchera pas dès le KM 40 et la descente sur Colombier sur Orb.

De nouveau sur des terrains connus. Km 45, nous entamons la première montée sur mon Caroux chéri par la gorge de Colombières, toujours aussi magnifique.



La suite est moins compliquée jusqu’au Km 73.  De longue section dans le massif de l’Espinousse, à la limite du département. Le terrain est sauvage, sec et typique de ces massifs du sud. 
Un orage violent 1h avant d’arriver au ravitaillement de Andabre, km 60, va changer l’ambiance dans une descente en terre… 




Premier coup de mou pour moi et mes pieds qui me font mal. Nous devions faire une halte de 10 min, Thomas et moi repartons au bout de 45 min, toujours sous la pluie.


Retour sur les contre fort du Caroux, passage à Douch, Km 71, avant de monter au sommet de ce massif. Les orages ayant rendu la descente de l’Esquino d’aze dangereuse, l’organisation a changé le tracé pour une descente moins piégeuse mais 100% cailloux tout de même.

La nuit commence a tombé lorsque nous entamons la dernière montée sur le Caroux, suivie d’une descente que je connais sur le bout des doigts, par le sentier des gardes. Des marches en pierres, des cailloux, des marches en pierres…

23h00 à la montre et 17h00 de course en arrivant à la base vie du Km 85, Mons.
Bonheur de manger 2 bols de soupe chaude, de mettre un cuissard et un tee-shirt propre, de masser des pieds en sale état et de faire le plein de gels et barres énergétiques. Thomas retrouve sa compagne, j’envoie mes derniers SMS de la nuit, le mental est au top.

Il reste la nuit à traverser pour les 40 derniers Km qui commence par une loooongue ligne droite sur une piste cyclable. Décision est prise de courir tout le long parce que les montées à venir ont toutes les chances de nous faire perdre du temps.

J’avais vu juste en regardant la carte et les courbes de niveau avant le départ… C’est un mur !
Thomas « tape dans le dur », il colle à mes semelles, mais je ne suis pas fier non plus, c’est raide, les cailloux glissent sous nos pieds. Le moral en prend un coup et la descente super raide qui suit derrière finira de fracasser mes pieds, je finirai par les oublier.

Nous traversons Vieussan, un village endormi au Km 96 pour attaquer un autre mur, fait d’épineux, de marches, de pièges qui va faire mal aux jambes. Après 30 min de montée, nous trouvons un coureur endormi au bord du chemin, c’est un ami de Thomas. Nous le réveillons pour faire la route ensemble. Cette montée n’en finit plus, se poursuit sur une longue piste. L’ami de Thomas craque et s’arrête pour dormir. Il nous doublera à 5 Km de l’arrivée, bien reposé à priori.

Nous rêvons du prochain ravito avant de voir tous les deux, au bout d’une ligne droite, dans un virage, une maison et deux jeunes filles en blanc, le ravitaillement est là ! …. Nous avançons …. Trop content parce que très fatigués, il est presque 5h00, l’aube pointe son nez …. Nous avançons …. Et puis …. La maison, le virage et les personnages disparaissent. Nous avons eu la même hallucination en même temps ! Incroyable. Ça nous fait bien rire mais du coup pas de ravito est donc pas de pause.


Les Km s’enchainent, la fatigue est vraiment là et les cailloux me sortent par les yeux. C'est mon second coup de mou, je ne quitte pas l'ombre de Thomas, sans lui j'aurai perdu du temps sur ces quelques Km.
Une fois le dernier sommet au Puech des Barres passé, nous trouvons enfin ce ravitaillement, il nous reste 12 Km.

Ce seront sans doute les plus rapides de la course, Thomas et moi donnons le rythme en courant à tour de rôle devant jusqu’à l’arrivée à Roquebrun !!

Nous terminons la 6666 après près de 90 Km ensemble, ça ne m’était jamais arrivé de courir aussi longtemps à 2 et ça était génial, j’ai vécu une super course grâce à toi merci !

Au bout du bout, en 26h06, 111 ième sur 208 finishers, déçu par ce classement mais fatigué, très fatigué et des pieds…. Bou, pas beaux, donc aucun regrets !

Pour moi, les cailloux du Caroux, c’est terminé pour quelques temps.

Et maintenant ? Direction le GRP. Mais à l’heure où j’écris enfin ce récit, le résultat de ce second ultra est déjà connu.


Le Caroux est mon terrain de jeux depuis 1 an maintenant. 

Si tous les randonneurs et traileurs qui viennent dans ce massif connaissent les sentiers du chemin des Gardes et des gorges de Colombieres, peu connaissent la montée de l'Esquino d'Aze.
Un mur de pierre et de cailloux de 750 mètres de D+ en moins de 3 Km, de quoi se chauffer les quadriceps au rouge !!!

L'occasion pour moi de faire des photos pour des paysages et une ambiance qui sortent de l’ordinaire.
En faisant attention, on trouve de temps en temps ces sigles

Décors végétal typique de la région, et minéral une fois au niveau du sol, difficile de trouver 10 mètres sans pierres.

Quand j'imagine le travail des hommes qui ont aménagé une partie de cette montée, j'en ai mal au dos pour eux !



Au bas, la vallée de l'Orb dans les cantons du Haut Languedoc avant qu'elle ne traverse la plaine vers Béziers.



Si vous aimez les sentiers de terre qui montent de manière régulière, ne venez pas à l'Esquino d'Aze, rochers, pierres et encore des rochers.




Fin de la montée principale, à presque 1000 mètre d'altitude, il ne reste plus qu'à rejoindre le plateau du Caroux et terminer ma sortie en descendant par un autre sentier.


L'arrivée sur le plateau du Caroux

Mon troisième passage de la semaine à la table d'orientation, lieux emblématique de ce massif. Par temps clair, la vue va du Mont Ventoux au sommet du Pic du Canigou avec entre les deux, la Méditerranée à perte de vue, les collines de Sète et d'Agde....

La descente s'est faite par un sentier dévasté par les crues des épisodes Cévenol pour arriver dans un des plus beau hameau du Haut Languedoc à mon avis, Saint-Martin de l'Arçon.



19h00 passé, fin de sortie, fin de journée, la lumière me fait un dernier salut.
Au total 15 Km et 950 mètres de D+ pour découvrir la montée la plus éxigente de ce massif emblématique de l'Hérault.
A faire, à refaire.


























Un premièr essai de vidéo pour présenter ce qui risque d'être ma saison 2017.

Soyez indulgent sur la qualité :-))


Bonne et heureuse année 2017 !
Année qui, je l'espère, sera riche en découverte, défis et plaisir pour tous !
Bon trail !!!!!


En fouillant le net ce matin à la recherche de vidéos "auto-motive" sur le trail, je suis tombé sur celle-ci.

Pleine d'humour et tournée avec une figure atypique du trail français, Stéphane Brogniard, les bases du trail et des plaisirs liés à ce sport y sont bien expliqués.

Alors, moment détente et sourire pendant 13 minutes.





Météo de Béziers (34)

Météo de Chamonix (74)